Fondée en 1873, l'entreprise Atlas Copco employait en 2012, 39 800 personnes pour un chiffre d'affaires de 10,5 milliards d'euros. Thierry Monart, Directeur Général Atlas Copco Compresseurs nous aide aujourd'hui à mieux connaître ce géant industriel.
140 ans après sa création, qui est Atlas Copco ?
Thierry Monart : Aujourd'hui Atlas Copco est un grand nom de l'industrie suédoise, toujours basé à Stockholm. Le Groupe s'appuie sur 39 800 collaborateurs sur les 5 continents, compte des clients dans 180 pays et couvre la quasi-totalité des secteurs industriels, miniers et BTP avec une offre très complète de solutions qui comprend compresseurs, turbines de détente, systèmes de traitement de l'air, équipements pour la construction et l'exploitation minière, outils pneumatiques et électriques, et systèmes d'assemblage. Son approche industrielle lui vaut d'être reconnu parmi les 100 entreprises les plus innovantes et responsables au monde.
Quelles sont les grandes contributions d'Atlas Copco à l'air comprimé ?
Thierry Monart : Aussi diverses soient-elles, elles sont reliées par un même fil rouge : l'économie globale d'exploitation, et par voie de conséquence l'efficience énergétique maximale. Si Atlas Copco fait son entrée sur le marché de l'air comprimé en 1904, (lancement de son premier compresseur à piston), son apport majeur à la compression volumétrique est incontestablement le compresseur à vis, sur un brevet suédois. Lancée en 1955, la vis est aujourd'hui encore la technologie dominante, car souple, fiable et facile à réguler. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si c'est sur une machine à vis qu'Atlas Copco apporte, en 1994, une avancée technologique toujours d'actualité : le compresseur à vitesse variable. Aboutissement d'un long travail sur les systèmes de régulation, le compresseur à vitesse variable va permettre à l'air comprimé de faire un bond de quelque 30% dans d'efficience énergétique, par une adéquation très fine de la production d'air à la demande du réseau notamment avec notre nouvelle génération de machines de petites puissances. Autre développement qui bouscule les idées reçues, la vis appliquée à l'air à basse pression : inauguré en 2009, le surpresseur à vis fait très vite des émules par le gain énergétique qu'il apporte (de 25 à 30%). Enfin, pour évoquer l'expertise d'Atlas Copco dans les technologies centrifuges, on mentionnera le turbocompresseur basse pression sur paliers magnétiques, à vitesse variable, haute fréquence qui est un classique en matière d'économie globale d'exploitation.
Aujourd'hui on parle beaucoup de récupération de chaleur, où en êtes-vous sur ce sujet ?
Thierry Monart : Il s'agit en effet d'un gisement important d'économie, sur lequel Atlas Copco travaille depuis de nombreuses années. A ce jour, un des contributeurs majeurs à la récupération de la chaleur liée à la compression est... un sécheur d'air. Depuis 1969, ce sécheur utilise la chaleur de compression pour régénérer le dessicant par une technologie ingénieuse, qui assure un point de rosée négatif, sans dépense d'énergie et sans perte d'air. On peut y voir le fondement des études et développements Atlas Copco sur la récupération de chaleur. Aujourd'hui, les technologies que nous proposons permettent de récupérer la quasi-totalité de la chaleur dégagée par la compression sous forme d'eau chaude.
Que représente Atlas Copco en France ?
Thierry Monart : Depuis sa création en 1946, Atlas Copco accompagne les entreprises françaises, tant avec ses gammes destinées aux carrières et au BTP qu'avec ses solutions pour l'industrie. Les solutions production/ traitement de l'air et des gaz comprimés sont proposées par Atlas Copco Compresseurs qui apporte la compétence de ses équipes à tous les stades : préconisation, audit de performance, réalisation sur mesure, installation, externalisation, location 24h/ 24, service après-vente. Nos techniciens de maintenance sont qualifiés pour intervenir sur tous types d'installations d'air comprimé de 0,3 à 350 bars, pour des débits jusqu'à 60 000 m3/h.
Quelle est votre principale ambition pour les années à venir ?
Thierry Monart : Continuer à développer la relation de confiance avec nos clients ; continuer à comprimer ''pour une productivité responsable'', comme le synthétise notre signature de marque. Il est clair que les technologies de l'information et la connectivité ouvrent des pistes nouvelles en matière de maîtrise de la fiabilité et des consommations d'énergie. Il est tout aussi évident que l'élargissement de l'expertise d'Atlas Copco à d'autres gaz industriels et la valorisation des gaz combustibles tels que le biogaz et le méthane s'inscrivent dans la prise en compte des enjeux industriels et sociétaux. Sans vouloir jouer les futurologues, on peut raisonnablement penser que tant qu'il y aura de l'activité industrielle, on aura besoin d'air et de gaz comprimés, et qu'Atlas Copco aura la solution.
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