Rencontre avec Laurent Carlion Directeur Marketing et Technique ifm electronic s.a.s

ifm est établi sur le marché en tant que spécialiste des solutions d’automatisme. Laurent Carlion, Directeur Marketing et Technique ifm electronic France s.a.s. a bien voulu répondre à nos questions

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    Rencontre avec Laurent Carlion Directeur Marketing et Technique ifm electronic s.a.s

ifm electronic a fêté l’année dernière ses 50 ans. Pouvez-vous nous rappeler rapidement l’histoire de la société ?
Laurent Carlion : Depuis sa création en 1969, « Ingenieurgemeinschaft Für Messtechnik » a optimisé régulièrement les processus techniques dans presque toutes les industries. Les deux fondateurs, Robert Buck et Gerd Marhofer, se sont associés pour commercialiser des détecteurs de proximité inductifs sous la marque efector en Allemagne. Ce fut immédiatement un très gros succès. La société s’est ensuite développée de façon constante conformément à notre devise « croître en sécurité ».
Dans les années 1980 sont arrivées sur le marché les technologies de débit basé sur le principe calorimétrique et les cellules photo-électriques, puis dans les années 90, nous avons lancé nos premiers capteurs de pression avec des innovations à la fois sur le design et sur l’affichage. En 2004, ifm a introduit le système de diagnostic vibratoire efector octavis utilisant un principe MEMS et a ouvert de nouvelles voies dans la maintenance préventive conditionnelle. Les innovations se sont ensuite accélérées, notamment avec l’introduction en 2005 du premier capteur basé sur la technologie de la mesure du temps de vol. Plus récemment, l’intégration d’ifm datalink nous a apporté un très grand savoir faire pour connecter les capteurs sur les systèmes de supervision avec un logiciel très léger pouvant être facilement embarqué. Grâce à cette technologie, nous sommes entrés dans le domaine de l’Internet industriel des Objets et de l’Industrie 4.0.

En quelques chiffres, quel est aujourd’hui l’importance du groupe ifm ?
Laurent Carlion : ifm est toujours à l’heure actuelle une société familiale qui est devenue une fondation sous forme de holding depuis le début 2014. Ses dirigeants sont aujourd’hui Martin Buck et Michael Marhofer, les fils des deux fondateurs. Le groupe ifm emploie aujourd’hui plus de 7000 collaborateurs dans plus de 70 pays. Nous disposons de 5 unités de production en Allemagne, un site en Pologne produisant les connecteurs, un site en Indue, un site en Roumanie pour les détecteurs, un site à Singapour pour les capteurs optiques de précision, et une grosse usine de production aux Etats-Unis. Notre chiffre d’affaires 2019 a dépassé le milliard d’euros. 

Les capteurs sont des composants clefs pour le développement de l’IoT et de l’Industrie 4.0. Comment répondez-vous aux besoins de ces deux marchés ?
Laurent Carlion : Nous développons surtout des solutions globales mais au niveau du capteur pur, notre solution repose sur IO-Link avec des capteurs communiquant dans les deux sens. Nous pouvons donc identifier nos capteurs à distance, les paramétrer et assurer un diagnostic. Le paramétrage à distance nous a permis de contribuer à rendre les machines plus flexibles et ainsi passer facilement d’une production d’un produit A à un produit B. Par ailleurs, le fait d’avoir intégré des possibilités de diagnostic nous donne maintenant accès à la maintenance conditionnelle. En fonction des produits, nous remontons telle ou telle donnée avec bien sûr l’avis des utilisateurs. Nous avons maintenant accès aux données internes du produit, IO-Link garantissant que le produit communique. Par exemple sur un capteur optique, si l’on est trop près ou hors plage, le capteur va le signaler. Avant IO-Link, le capteur remontait soit une donnée soit une valeur mesurée mais il était impossible de le reparamétrer ou d’obtenir un diagnostic complémentaire. Avec IO-Link, nous allons être amenés à faire beaucoup plus de maintenance préventive conditionnelle immédiatement exploitable.

Vis-à-vis de la concurrence, quels sont vos principaux atouts ?
Laurent Carlion : Sur le marché, nous possédons l’offre la plus complète en IO-Link et cela nous permet de remonter toutes les valeurs mesurées en numérique. Il n’y a donc plus besoin de câbles blindés pour les mesures. Par ailleurs, nous avons également développé des masters IO-Link qui peuvent se connecter sur les automates côté production mais disposent également d’une voie en Y autorisant le Edge Computing. Chaque master permet d’aller chercher les informations pour l’analyse de données et ce sans pénaliser les transmissions vers la production donc sans ralentir l’automate. Nous allons ainsi commencer à relier la production aux logiciels de gestion. Les informations remontent au niveau de l’ERP directement depuis les machines de production.

En ce début d’année, avez-vous des annonces importantes en prévision ?
Laurent Carlion : Dans la lignée de Smart Observer plus axé sur la maintenance, nous présenterons un logiciel sur la traçabilité et un autre sur la gestion des énergies. Nous allons pouvoir installer ces offres logiciels sans refondre tout ce que l’on a déjà dans l’entreprise. L’idée est toujours de dériver les informations venant de la production sans la pénaliser puis, d’utiliser nos briques logicielles et l’Intelligence Artificielle pour améliorer l’ensemble du traitement de ces informations en local et remonter uniquement les datas essentielles et à valeur ajoutée au niveau de l’ERP ou pour les stocker sur le cloud.

Alain DieulLa mission de PEI est de fournir à ses lecteurs des informations sur les nouveaux produits et services liés au secteur de l'industrie et qui sont disponibles sur le marché français. 

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