ADM21 est une PME désormais bien reconnue sur le marché des équipements de communication industrielle. Pour tenter de comprendre la réussite de cette société basée à Colombes en proche banlieue parisienne, nous avons rencontré Christian Amat, l'un de ses deux fondateurs.
Pouvez-vous nous rappeler quelle est l'activité principale de ADM21 ?
Christian Amat : ADM 21 est un distributeur à valeur ajoutée qui s'est spécialisé dans la fourniture de produits de communications et Ethernet durcis. Nos solutions couvrent quatre pôles de produits : connectivité série, Ethernet industriel, Equipements IP, et Système Computing. Tous les produits d'ADM 21 sont des sous-ensembles que nos clients développeurs, intégrateurs, installateurs et grands comptes choisissent pour leurs plateformes ouvertes et standard. Nous avons sélectionné et participé activement à l'implantation en France de marques leader telles que Moxa, Lava, Connecttech, RuggedCom, Acti, Kyland, Maestro, Contec et Mulogic, pour permettre à nos clients de mener à bien leurs projets de communication.
Notre offre comprend des produits assez simples comme des convertisseurs RS232, 422, 485 jusqu'à des switchs manageables, des points d'accès WiFi externes, des routeurs industriels... Elle est constituée toute une panoplie de produits de communication le plus souvent orientés environnements durcis.
En quelques chiffres, pouvez-vous nous resituer votre société ?
Christian Amat : ADM21 est une société indépendante que Claude Di Mascio et moi même avons créée en 1998. Nous sommes basés à Colombes (92) et disposons d'une agence à Mérignac pour le Grand Ouest. ADM21 emploie 9 personnes pour un chiffre d'affaires 2013 de 5 millions d'Euros. Chaque année nous vendons de 50 000 à 60 000 produits depuis les petites cartes de communication à quelques dizaine d'euros jusqu'aux switchs à 5000 euros.
Quels marchés adressez-vous ?
Christian Amat : Nous couvrons de nombreux marchés dont le transport avec des solutions pour les secteurs rail, route et marine, la défense avec des matériels très durcis pour les applications les plus exigeantes, et bien sûr l'industrie avec un large choix de matériel pour les environnements sévères. Nous proposons aussi des matériels pour la vidéosurveillance avec notamment tout pour l'acquisition et l'enregistrement, et l'infrastructure LAN/WAN des réseaux y compris des solutions pour le monitoring et le management des salles serveurs. ADM21 est aussi présent en M2M, Embarqué et Wireless avec des solutions Plug-and-Play ou à intégrer comme des modems routeurs, des dataloggers, des modules série sur IP/Wifi, de la connectivité ZigBee ou encore des unités centrales Linux embarquées.
Quels sont vos principaux atouts et qu'est ce qui vous différentie réellement de la concurrence ?
Christian Amat : Depuis notre création, l'association avec Moxa nous a été très bénéfique. A l'époque personne ne connaissait cette société asiatique donc personne ne travaillait avec elle. Claude Di Mascio et moi-même nous sommes fortement investis dans ce partenariat, et ADM21 a connu une forte croissance pendant 5 à 6 ans. Cela nous a également permis de connaître un maximum de sociétés qui avaient trouvé en Moxa une solution alternative avec des équipements moins chers. Aujourd'hui notre antériorité sur le marché fait que nous avons un portefeuille de 3000 à 4000 clients et que nous connaissons la plupart des utilisateurs de Moxa.
Notre valeur ajoutée repose également sur le conseil avant vente aux clients, le prêt de matériel pour le test et la validation, l'aide à l'installation, la formation et le suivi technique avec trois personnes à temps complet. Sur le marché, notre réputation me semble bonne et souvent des personnes nous contactent pour bien cerner les produits adaptés à leur application.
Comment ressentez-vous le climat des affaires actuellement et quels sont vos objectifs pour ADM21 ?
Christian Amat : Aujourd'hui nous souhaitons adresser les intégrateurs et proposer de plus en plus de la gestion de projet. Nous avons la chance d'avoir signé ces deux dernières années deux contrats avec Thalès et cette société représente maintenant un pourcentage d'environ 10 % de notre chiffre d'affaires. Il est donc clair que ce type de contrat va être de plus en plus important pour nous. Par ailleurs depuis que nous avons commencé à prendre ce " virage " vers un mode gestion de projets, nous bénéficions d'une bien meilleure visibilité.