Ces nouveaux moyens d’essais sont consacrés aux moteurs thermiques de dernière génération et aux groupes moto-propulseurs des futurs véhicules électriques. Renault a inauguré à Lardy dans l’Essonne, le Pôle d’Innovation Mécanique (PIM), un bâtiment neuf de 5000m², abritant une trentaine de bancs d’essais moteurs de dernière génération. Les 60 millions d’euros investis confortent Lardy dans sa position de centre d'essais mécaniques de référence du groupe au niveau monde. Une soixantaine de personnes travaillent dans ce nouveau bâtiment dans lequel pourra être testée toute la gamme de moteurs de Renault, aussi bien essence, diesel que carburant alcoolisé. Réduire la consommation de carburant pour limiter les émissions de CO2 Une aile du bâtiment, principalement consacrée à la baisse de la consommation aidera le constructeur à atteindre son objectif qui est d’être leader en CO2 en Europe, et à répondre aux nouvelles exigences des normes environnementales (Euro 5 et 6). 10 bancs sont dédiés aux études des frottements, à la thermique des moteurs et à la dépollution à froid. Sur les bancs dits « thermiques » et « frottements », les ingénieurs de Renault travaillent à réduire la consommation, grâce à la réduction de la taille des moteurs qui suralimentés par un turbocompresseur offrent un meilleur rendement et permettent plus de performance spécifique. Une des principales nouveautés technologiques réside dans les bancs aérothermiques qui permettent de tester les moteurs dans leur environnement aérodynamique, c'est-à-dire avec l’ensemble des échanges thermiques dans le véhicule et cela à froid comme à chaud. Ces bancs représentent une première mondiale. Améliorer la performance de l’ingénierie mécanique Les deux autres ailes du bâtiment abritent une vingtaine de bancs d’essais et de mesures de nouvelle génération pour la mise au point mécanique (fiabilité et durabilité) ainsi que pour la mise au point énergétique (recherche du meilleur compromis entre performance, consommation et pollution). Ces bancs permettent de simuler de plus en plus finement le comportement du moteur sur véhicule et d’utiliser les outils les plus évolués de mise au point assistée par ordinateur, ce qui permet de réduire les délais de développement. Ces nouveaux moyens, parmi les plus modernes au monde, amélioreront la performance de l’ingénierie et apportent une plus grande flexibilité dans la réalisation des essais grâce à leur caractère évolutif. Le site de Lardy regroupe plus de 200 bancs d’essais dédiés à la mécanique. Du composant jusqu’au véhicule complet. Il s’agit de bancs moteurs, de bancs de boîtes de vitesses, de bancs à rouleaux servant à la mise au point sur véhicule, mais aussi de bancs spéciaux permettant de caractériser et valider des fonctions ou des composants. Tous ces bancs sont utilisés en appui à la conception et à la validation des organes mécaniques. Trois grandes catégories d’essais mécaniques sont réalisées : La première concerne l’ensemble des essais réalisés sur des bancs spéciaux destinés, entre autres, aux études de combustion, de frottement, de vibrations, de bruit, de thermique, etc,… Ces essais accompagnent surtout la phase de conception des organes mécaniques. La seconde couvre la mise au point mécanique avec les tests d’endurance devant démontrer la fiabilité et la durabilité. Ils supportent la phase de validation des organes. Enfin la troisième catégorie porte sur la mise au point énergétique du moteur. Il s’agit de calibrer le logiciel, véritable «cerveau» du moteur, destiné à gérer les paramètres de réglage, afin d’optimiser les compromis entre performances, consommation, dépollution et agrément de conduite. Hormis ces essais mécaniques, qui constituent la majorité de l’activité du site, des tests sont réalisés pour traquer les défaillances de la base roulante et valider la résistance des équipements de carrosserie face au temps et au climat. Des essais de choc (crash tests) sont également réalisés dans le cadre de la politique de sécurité du groupe. Enfin le centre accueille depuis quelques mois des moyens d’essais spécifiques au développement du véhicule électrique, pour tester des batteries comme des futurs groupes moto-propulseurs électriques. Au total, le centre de Lardy compte près de 2.000 personnes et s’étend sur 137 hectares.
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