Jean-Hugues Ripoteau, Président de la filiale française du n°1 mondial de la robotique, la société japonaise Fanuc, est catégorique : le robot est la pièce maîtresse de l'industrie en France. " En robotisant, on arrive en France à des coûts de production tout à fait compétitifs par rapport aux pays low cost " affirme Jean-Hugues Ripoteau, Président de Fanuc Robotics France. Pour sensibiliser les pouvoirs publics et les industriels, Fanuc met en avant des exemples concrets. Comme le groupe Seb Calor Tefal qui produit toujours une large part de ses production en France ou encore la société Fleury Michon dans l'agro-alimentaire et la société Burdet, fabricant de bracelets de montre de luxe.
Des coûts de productions comparables à ceux de la Chine
" Contrairement à ce que beaucoup pensent, nous avons les moyens de produire en France à des coûts très intéressants. Malheureusement, l'industrie est devenue le parent pauvre de l'économie française. L'Allemagne et l'Italie, qui sont les deux pays d'Europe les plus robotisés, sont aussi les deux principaux pays exportateurs du secteur de l'industrie. Aujourd'hui, par exemple il n'y a pratiquement plus de constructeurs de machines-outils en France, alors que c'était un fleuron de notre économie dans les années 50. " argumente Jean-Hugues Ripoteau.
Que de chemin parcouru depuis la création de la firme en 1956 par le Docteur Inaba. En 2011, la société japonaise implantée à Evry est numéro 1 mondial de la robotique avec 35% du marché mondial avec une spécificité : tous les robots sont eux-mêmes fabriqués par des robots. La production est entièrement automatisée grâce à 6 000 robots pilotés par 300 opérateurs. " D'ores et déjà 12 000 robots ont été livrés en France et fait assez exceptionnel, Fanuc prévoit de passer de 45% à 65% de parts de marché sur le territoire français " renchérit Jean-Hugues Ripoteau.
Le grand intérêt de la robotique
Les robots sont dédiés à tous les secteurs de l'industrie : métallurgie, usinage et assemblage (surtout dans l'automobile), l'agroalimentaire, le médicale ou le nucléaire. " Chaque fois que l'on est en présence d'une application répétable, basique et qui n'est plus en adéquation avec ce que veut faire l'être humain dans son travail, le robot apporte une plus-value immédiate " explique le Président de Fanuc Robotics.
Des ambitions européennes
Dernièrement Fanuc a fusionné toutes ses activités européennes au sein d'une société unique. La fusion concerne l'ensemble des divisions européennes, c'est-à-dire : Fanuc Robotics (robots industriels), Fanuc FA (automatisation des usines, CNC, moteurs) et Fanuc Robomachine Europe (fraiseuses, presses à injecter à propulsion électrique de moulage, et machines à électro-érosion), sous l'égide d'une société mère unique.Olaf Gehrels, Président de Fanuc Luxembourg Corporation, considère que cette restructuration donne à Fanuc une organisation plus efficace : " Nos objectifs de croissance exige une organisation claire. Bien que nous devions rester très flexibles à l'échelle des filiales, nous devons également être en mesure de projeter une image d'entreprise forte à l'échelle européenne. " La gamme Fanuc s'étend du plus petit robot - 0,5 kg de charge embarquée - au plus gros, capable d'embarquer 1300 kg. Elle comprend plus de 70 références destinées à tous types d'industries : pharmaceutique, plasturgie, mécanique, agro-alimentaire...