Selon Transparency Market Research (TMR), le marché des systèmes embarqués devrait passer de près de 153 milliards de dollars dans le monde en 2014 à un peu plus de 233 milliards en 2021, soit une croissance moyenne de 6,4% par an durant cette période. Plusieurs facteurs sont identifiés comme moteurs de ce développement notamment la dissémination de l'intelligence dans les réseaux électriques, les transports, la santé ou encore les infrastructures urbaines, des initiatives visant l'amélioration de l'efficacité énergétique et la réduction de l'empreinte écologique et l'accroissement des besoins de traitement dans des équipements comme les voitures, les avions ou les objets connectés.
Un marché classé en sept segments
Par applications, le marché couvre l'automobile, les télécommunications, la santé, l'industrie, l'électronique grand public, de l'aérospatiale et de la défense, et d'autres. Le secteur automobile a tenu la plus grande part de la comptabilisation du marché pour plus de 18% en 2014. Les systèmes embarqués sont largement utilisés dans le secteur automobile et se trouvent dans le moteur d'un véhicule, système de navigation, électronique de carrosserie. Le secteur automobile devrait conserver sa position tout au long de la période de prévision en raison de la pénétration croissante de véhicules hybrides électriques (VHE) et les véhicules électriques (VE). En outre, est également prévu la demande croissante des autres secteurs tels que l'électronique grand public et la santé qui auront un impact positif sur le marché dans les prochaines années.
Forte progression des marchés de l'IoT et du M2M à l'horizon 2020/2022
Selon Ovum, le secteur des wearables devrait passer d'un chiffre d'affaires estimé à 3 milliards de dollars en 2014 et 26,6 milliards en 2020 (en termes de revenus directs issus de la vente d'objets électroniques portés sur soi). En volume, on passerait ainsi de quelque 24 millions d'équipements en 2014 à 394 millions en 2020, soit une croissance annuelle moyenne de 60%. IDC décrit l'Internet des Objets (IdO) comme un réseau de connexion, soit filaire ou sans fil, des appareils (des choses) qui se caractérise par l'approvisionnement automatique, la gestion et la surveillance. Il est naturellement analytique et intégrée, et comprend non seulement les systèmes intelligents et appareils, mais la connectivité activation, plates-formes de dispositif, réseau et Application Enablement, l'analyse et l'entreprise sociale, et des applications et des solutions de l'industrie verticale.
L'impact de l'IdO est déjà visible dans l'univers numérique. A elles seules les données provenant des systèmes embarqués - les capteurs et les systèmes qui surveillent l'univers physique - représentent déjà 2% de l'univers numérique. En 2020, elle passerait à 10%. Si les prédictions d'IDC sont justes dans 5 ans, l'estimation du marché de l'Internet des Objets correspond à une augmentation de 17% par an en moyenne (par rapport à la valeur de 656 milliards en 2014). Dans 5 ans, les ventes de modules intelligents et/ou de capteurs connectés représenteront environ 30% du volume d'affaires de ce marché. Au-delà, ce sont les plateformes dédiées à l'Internet des Objets qui devraient également beaucoup se développer, pour interconnecter les appareils et leur permettre de communiquer ensemble. Le cabinet d'études Infonetics estime que le marché du M2M devrait atteindre 31 milliards de dollars dès 2017.
Tous les spécialistes des télécoms parlent du M2M comme de la technologie de demain, celle qui laisse augurer le plus grand potentiel de croissance. Ce qui semble être le cas, avec plus de 6 millions de cartes M2M actives en France. Le nombre de connexions M2M (machine-to-machine) devrait passer de 368 millions en 2014, à 2,1 milliards en 2022, selon une étude de Strategy Analytics. La vitesse des débits sera alors primordiale puisque 75% des connexions feront appel à des réseaux 3G ou 4G, assure le cabinet d'études. 55% des connexions M2M en 2022 devraient s'effectuer dans la zone Asie-Pacifique qui devancera alors l'Europe de l'Ouest et l'Amérique du Nord, selon Strategy Analytics.
Globalement, la santé, les compteurs d'énergie intelligents, l'électronique grand public et le résidentiel connecté sont les principaux débouchés du M2M en 2015 et chacun de ces segments affichera une croissance annuelle moyenne à deux chiffres jusqu'en 2022. L'automobile et le commerce de détail seront également de grands consommateurs de connexions M2M. Concernant les connexions M2M haut débit, elles progresseront de 32,7% par an en moyenne dans le transport jusqu'en 2022 selon Strategy Analytics.