Dans un contexte économique délicat, l'énergie est, avec l'aéronautique, l'un des rares secteurs industriels à tirer son épingle du jeu. La France compte en effet plusieurs grands groupes de dimension internationale capables d'investissements gigantesques comme Total, Areva, EDF ou GDF Suez, à côté desquels s'est développée toute une myriade de PME et de PMI.
Le dynamisme de ces entreprises, l'indispensable modernisation des installations et la multiplication des grands projets à l'international, comme les constructions de centrales, dopent l'activité de la filière traditionnelle, gaz, pétrole ou nucléaire en tête. A cela, il faut ajouter un souci environnemental croissant qui voit l'émergence du filon prometteur des énergies renouvelables. Les PME travaillant avec ces grands groupes bénéficient logiquement, par ricochet, de cette dynamique. En 2011, l'énergie proprement dite représentait 4,3% des facturations des entreprises de sous-traitance industrielle, et les constructions électriques et électroniques 11,9%. Des chiffres qui devraient augmenter dans les prochaines années.
Des recrutements et des investissements importants et durables
Malgré la crise, les embauches s'annoncent d'autant plus massives que le secteur est également le théâtre d'un nécessaire rajeunissement des effectifs pour compenser les départs en retraite des baby-boomers. Si les postes techniques sont les plus recherchés, tous les métiers et tous les niveaux de formation sont concernés. Ainsi, le pétrole et le gaz sont toujours friands de compétences, comme en témoignent les 1 700 nouveaux postes prévus chez ErDF d'ici 2014 et les 1 500 chez Total en 2013. Et malgré l'engagement du gouvernement à baisser la part du nucléaire dans la production d'électricité, la filière reste très porteuse : EDF a ainsi annoncé 6 000 embauches pour 2013 (comme en 2012 et jusqu'en 2015), Technip 350, Alstom 1 200 et Areva vient de promettre, après un gel provisoire de son recrutement, que 1 500 personnes seraient embauchées par an durant les huit prochaines années.
Autre vecteur d'emplois et d'investissements importants : les exigences croissantes en termes de sécurité. Dans un secteur comme le nucléaire où les normes sont continuellement réévaluées, des investissements importants seront réalisés dans les prochaines années pour moderniser le parc français et s'accompagneront de créations d'emplois. Enfin, si les objectifs concernant la transition énergétique sont tenus, pas moins de 125 000 emplois sont envisagés d'ici 2020. Le développement des énergies nouvelles est en effet très porteur : la filière de l'éolien en mer devrait, par exemple, créer 10 000 emplois dans l'Hexagone.
L'énergie à l'honneur sur MIDEST
Autant de raisons pour lesquelles le MIDEST qui se déroulera du mardi 19 au vendredi 22 novembre 2013 au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte, s'intéressera cette année plus particulièrement à ce marché. Plusieurs conférences traiteront du sujet. Ainsi, mercredi à 10h15 seront abordées " les relations entre EDF et les entreprises prestataires en maintenance industrielle intervenant sur ses sites de production ", et jeudi à 11h45 " énergie et sous-traitance : l'exemple de la Vallée de l'Energie ".