Comment assurer la sécurité tout en évitant le remplacement d'un échangeur tubulaire de 37 tonnes, installé sur une barge à soixante kilomètres des côtes ? C'est la question que se sont posés les responsables techniques de Total E&P Congo, en charge de la barge pétrolière de N'Kossa, après avoir constaté une microfuite difficile à repérer par des méthodes traditionnelles. Sur cet échangeur tubulaire, utilisé pour refroidir du gaz produit à haute pression (200 bars), le Cetim a alors proposé une approche originale par détection de fuites à l'aide d'un spectromètre de masse hélium. Cette technique, plus légère que les inspections classiques, est notamment utilisée pour la détection des émissions dites fugitives, pouvant se réduire à une goutte tous les 100 ans ! La procédure de test élaborée, consiste à pressuriser les tubes cinq par cinq et par palier de 50 bars. Deux équipes sont intervenues pendant un mois en deux postes pour tester les 1 182 tubes montés en épingle (soit 2 364 orifices). Une micro-fuite, qui n'était visible qu'à partir de 150 bars, a ainsi pu être précisément localisée. Il a ensuite suffi de condamner le tube défaillant et l'échangeur a été redémarré sans incident.
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